Affaires de famille InvestissementTemps de lecture: 3 minmars 6, 2023

La taxe rose : quatre mesures pour l’éviter

L’expression « taxe rose » désigne le phénomène selon lequel les biens et les services commercialisés spécifiquement pour les femmes coûtent plus cher que les biens et les services similaires commercialisés pour les hommes. Cette tarification discriminatoire s’applique à un large éventail de produits – des articles de soins personnels, comme les rasoirs et les shampooings, jusqu’aux vêtements professionnels et aux services comme le nettoyage à sec ou les produits financiers. La taxe rose représente un véritable problème pour les femmes, car ces dernières paient des milliers de dollars de plus que les hommes au cours de leur vie pour des biens et des services comparables.

La taxe rose a aussi une incidence particulièrement néfaste sur la planification de la retraite des femmes. Celles-ci se heurtent déjà à des obstacles importants lorsqu’il s’agit d’épargner pour la retraite en raison de facteurs tels que l’écart de rémunération entre les genres, le temps pris sur le travail pour s’acquitter d’obligations familiales et une espérance de vie plus longue. La taxe rose vient donc exacerber ces enjeux et fait en sorte qu’il est encore plus difficile pour les femmes d’épargner de manière adéquate en vue de leur retraite.

Afin de contrer les incidences financières de la taxe rose, les femmes doivent être conscientes de son existence et prendre des mesures pour l’éviter autant que possible, notamment celles-ci :

1. Magasiner afin de repérer les meilleurs prix pour les produits et services. La comparaison des prix permet de trouver les offres les plus intéressantes et d’éviter de payer plus que nécessaire. Les femmes peuvent aussi choisir un produit « sans marque » et donc moins cher.

 

2. Dans la mesure du possible, acheter des produits non genrés ou destinés aux hommes. De nombreux produits commercialisés spécifiquement pour les femmes sont essentiellement les mêmes que ceux destinés aux hommes. Les femmes peuvent donc économiser en optant pour la version non genrée et moins chère.

 

3. Négocier les prix. Les femmes ne doivent pas craindre de négocier les prix avec les vendeurs, en particulier pour des achats coûteux comme une voiture ou une maison.

 

4. S’élever contre la taxe rose. Les femmes peuvent sensibiliser le public à la taxe rose en la dénonçant sur les médias sociaux et en soutenant les organisations qui s’efforcent de mettre fin à cette pratique discriminatoire.

En résumé, si les femmes dépensent plus, elles épargnent moins, ce qui ne peut que nuire à leurs objectifs d’épargne et de planification de la retraite à long terme.

Le 8 mars, Journée internationale des femmes, prenez un moment pour partager cet article de blogue et sensibiliser les membres de votre famille et vos amies qui pourraient bénéficier d’une plus grande épargne de leur argent si durement gagné.

Ce que de jeunes femmes ont à dire sur la taxe rose

Je trouve ridicule que les produits coûtent plus cher lorsqu’ils sont commercialisés spécifiquement pour les femmes. J’essaie d’éviter cette taxe en examinant le prix de tous les produits. Un jour, j’ai constaté que le format d’une crème à raser commercialisée pour les femmes était plus petit et plus cher que le produit générique, sans aucune différence quant à son emploi.

 – Maria (Winnipeg)

Je pense que la taxe rose est quelque chose de ridicule. La plupart du temps, les produits visés par cette taxe ne sont même pas de bonne qualité ni de valeur supérieure. Par exemple, les rasoirs pour hommes sont bien meilleurs, mais pour une raison quelconque, ils sont moins chers que ceux pour femmes.

– Valentina (Winnipeg)

 

~Ainsley Cunningham
Créatrice et coordonnatrice de projet, FinancesAvisées Manitoba
Directrice, Éducation et communications, Office des services financiers du Manitoba